Grossesse et bébé en siège

Bébé en siège: l’accouchement voie basse, c’est possible !

Maternité, Témoignage

Ma deuxième grossesse s’est passée sans problème. Je n’ai pas été malade, j’ai pu travailler comme infirmière dans une clinique jusqu’à plus de sept mois de grossesse sans trop de difficultés. Je me sentais bien et sereine durant la grossesse. Seule ombre au tableau, à cinq mois de grossesse alors qu’il était tête en bas, bébé a décidé d’effectuer une petite pirouette pour être au plus près de mon cœur. Résultat, un suivi plus poussé jusqu’en fin de grossesse et une menace d’accouchement par césarienne.

Bébé en siège : entre surprises et angoisses

J’étais en pause déjeuner, le jour de Noël avec mes collègues infirmières et aides-soignantes. Le service était particulièrement calme. Alors que j’étais assise, j’ai senti de grands mouvements jusqu’à une douleur inédite et vive. Je n’ai pas pu retenir un petit cri. Après un moment d’inquiétude, je ne ressens plus de douleur et une collègue maman me dit « je crois que bébé s’est retourné, ma fille m’avait fait ça aussi ! ».

Je n’ai plus ressenti de gêne dans l’après-midi mais je me demandais tout de ême ce qui avait pu se passer. Je percevais toujours les mouvements de bébé mais ces derniers avait changé. Les coups de pieds ne résonnais plus dans mes côtes. Je ressentais maintenant des petits coups francs au niveau de l’aine et une gêne au niveau de l’estomac.

J’ai pris rendez-vous le lendemain avec ma gynécologue de ville qui se chargeait du suivi. Elle m’a confirmé que bébé avait bien changé de position et qu’il était désormais en siège. La gynécologue m’a rassuré et m’a expliqué qu’il avait encore du temps et de la place pour se retourner. Bébé devait bien se sentir, parce qu’il a décidé de rester dans cette position jusqu’au jour de l’accouchement.

Pourtant, angoissée à l’idée de devoir planifier une césarienne, j’ai tenté toute sorte de choses pour qu’il se place tête en bas le pont indien, relever mes jambes, le guider et lui parler, masser mon ventre, etc. Rien à changer.

La peur de la césarienne

Une version par manœuvre externe (VME) était programmée dans l’hôpital où j’avais prévu d’accoucher à l’origine. Elle devait être réalisée par un médecin aux 37 semaines d’aménorrhée et si cette manœuvre échouait il aurait fallu programmer une césarienne.

Je voulais faire tout mon possible pour qu’il se retourne de lui-même. J’ai donc ensuite tenté l’acupuncture et la moxibustion. C’était ma première séance d’acupuncture et je doit dire que même si ça n’a pas fonctionné pour retourner bébé, cela à permis de m’apaiser. J’ai eu envie de pleurer et de rire en même temps alors je ne doute pas que ça a du fonctionner au moins pour apaiser mes angoisses.

Alors que j’étais enceinte de sept mois, j’organisais l’anniversaire d’Eliott qui fêtait alors ses deux ans. Nous avions une dizaine d’invités et ne trouvant plus le sommeil je me suis levé à cinq heures du matin et j’ai effectué les préparatifs. Une fois le déjeuner passé, j’ai commencé à avoir des contractions régulières qui me coupaient la respiration.

Après un petit moment d’attente, Chéri et moi avons laissé nos invités profiter du repas d’anniversaire avec notre fils et nous nous sommes rendus aux urgences (j’ai été hospitalisé à la même période à ma première grossesse pour menace d’accouchement prématuré donc nous avons choisi la prudence). Je m’étais inscrite à la maternité la plus près de mon domicile, où j’avais donné naissance à Eliott. Elle se trouvait à quinze minutes du domicile.

La rencontre qui a tout fait basculer

Une fois sur place, j’ai été prise en charge par une jeune sage-femme intérimaire qui effectuait une garde pour le week-end dans cet établissement. C’est LA rencontre qui a fait basculer la suite des événements pour ma grossesse. L’examen montrait que les contractions n’avaient aucun effet sur le col. Elles étaient sûrement liées au surmenage et j’ai eu pour consigne de me reposer.

Alors que la sage-femme désinstallait le monitoring, elle m’a conseillé de me rendre à une maternité dans une grande ville se trouvant à une heure de mon domicile et qui pratique les accouchements voie basse pour les bébés en siège. Je ne savais même pas que c’était possible. Aucun professionnel rencontré ne m’en avait parlé. Ça a ouvert un monde de possibilité et ça a apaisé beaucoup d’angoisse.

Le lendemain, j’ai pris contact avec la maternité conseillé par la sage-femme. Il m’ont fixé un rendez-vous rapidement avec un de leur obstétricien. Le médecin a pris le temps de m’expliquer le protocole pour pouvoir accoucher d’un bébé en siège en voie basse.

Tout d’abord, il m’a fallu passer un scanner pelvien afin de mesurer les dimensions du bassin. Puis, une fois les images transmises à l’équipe médicale, les médecins se sont réunis afin d’évaluer toutes les données de mon dossier médical afin de donner ou non leur accord pour un accouchement par voie basse. À mon grand bonheur, cela a été validé.

L’inévitable VME

Sur le conseil du médecin de cet hôpital, j’ai tout de même été à mon rendez-vous prévu pour la VME. Je me suis retrouvé dans une chambre de la maternité proche de mon domicile.

On m’a posé une perfusion de Spasfon afin de détendre l’utérus pour éviter qu’il se contracte lors de la manœuvre. Un appareil à échographie et un monitoring ont été installés dans la chambre et l’obstétricien est arrivé accompagné d’une médecin interne.

Le médecin a commencé à manipuler mon ventre afin d’aider bébé à se retourner. Je devais essayer de me détendre et de respirer profondément. La manœuvre n’était pas douloureuse mais très désagréable. Après plusieurs tentative, bébé se replaçait toujours tête en haut, le médecin a décidé de ne plus insister et m’a conseillé de programmer une date pour une césarienne. C’était mon dernier rendez-vous dans cette maternité.

J’ai eu un suivi de fin de grossesse classique dans la nouvelle maternité. Nous avions quelques craintes d’un début de travail soudain et de la longue route qui nous attendait. Bébé a dû nous entendre parce que le travail ne s’est pas lancé spontanément et j’ai accouché à 41 semaines après avoir été déclenché. Mon accouchement a été un vrai rêve.

Accoucher par voie basse d’un bébé positionné en siège avec une péridurale très peu dosée a été un grand moment d’émotions donc je vous parlerais dans un prochain article.

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