Vivre au Québec : quand le désir de partir s’installe, l’aventure commence

Canada, Voyage

Il y a maintenant un an, portés par la crise sanitaire, nous avons pris la décision d’entamer les démarches pour partir au Canada, destination Québec ! Depuis, les choses se sont concrétisées et nous devrions partir au printemps 2022. Entre anxiété et impatience, nous pensons Québec et parlons Québec quotidiennement.

Quand l’idée fait son chemin

Depuis que nous vivons ensemble, l’envie de partir vivre en Amérique du Nord est présente dans un petit coin de notre tête. Dès le début de notre relation, Monsieur était déjà bien installé professionnellement parlant et il était épanoui. Nous avons donc pris notre logement à proximité de son lieu de travail et nous avons fondé notre petite famille.

Trois enfants plus tard et après plus d’une décennie de bons et loyaux services au sein de cette entreprise, Monsieur ressent le besoin de voir autre chose et c’est l’occasion pour nous de voir plus grand, plus loin. On commence tout d’abord à envisager de changer de région tout en restant en France Métropolitaine.

Nous envisageons alors sérieusement de déménager sur la côte Atlantique. On débute les recherches d’offres d’emploi, on compare les différentes régions et nous décidons que La Rochelle nous conviendrait assez. Nous organisons donc un petit week-end en famille. C’est alors l’occasion pour nous de nous projeter dans la ville.

En discutant, on réalise que nous avions tout de même le souhait de prendre le risque de vivre le rêve qui nous accompagne depuis longtemps. Nos enfants sont alors âgés de 1, 3 et 5 ans. Ils sont encore petits et donc, selon nous, plus aptes à vivre un si grand bouleversement de vie.

Le premier entretien professionnel

J’ai été diplômée en soins infirmiers en 2013. Entre-temps, j’ai exercé dans différents services (médecine, neurologie, rééducation) et les deux dernières années avant le projet Canada, j’exerçais comme infirmière scolaire en tant que remplaçante. Puis, ma vie professionnelle a pris un virage et je n’exerçais plus comme infirmière. Nous sommes alors en 2020.

Je savais pourtant que le métier d’infirmière offrait facilement le ticket d’entrée pour s’installer au Québec. Je me renseigne un peu et je finis par postuler pour exercer dans un hôpital de Montréal. En obtenant ce premier entretien, nous concrétisions un peu plus notre projet et l’excitation et la peur étaient bien au rendez-vous.

Déroulé de l’entrevue

Comme à mon habitude, je ne me suis pas préparé à cet entretien. Je ne voulais pas que cela fausse notre échange. Nous avons planifié une entrevue sur Zoom. Mon interlocutrice était très agréable hors du cadre très formel qui accompagne habituellement les entretiens professionnels (du moins de mon expérience personnelle).

Elle m’a présenté les différentes spécificités du métier d’infirmière au Québec et les étapes pour l’obtention du visa de travail qui pouvait être obtenu dans un délai raccourci de 5 mois après validation de la candidature.

Puis, nous sommes passés au concret avec la présentation d’un cas pratique. En résumé, une infirmière qui n’a pas exercé dans un service de médecine conventionnelle comme moi doit tout de même avoir une solide expérience et des connaissances approfondies. Les questions étaient très spécifiques et je n’étais absolument pas à la hauteur.

Loin de m’en tenir rigueur, la cadre de santé m’a expliqué qu’une fois la candidature validée, l’infirmière serait ensuite soumise à un stage de 4 mois au sein d’un service de médecine au Québec. Les qualifications d’une infirmière sont plus nombreuses : elles ont plus de responsabilités et participent entièrement à l’évaluation de santé des patients.

Dans mon cas, mon stage n’aurait certainement jamais été validé avec mes compétences et connaissances actuelles. Elle m’a donc conseillé de reprendre mon activité d’infirmière au sein de service de médecine ou de chirurgie pour réactualiser mes compétences infirmières.

Vivre au Québec : une patience à toute épreuve

Peu de temps après cet entretien, un événement familial a mis un coup d’arrêt à notre projet. Partir dans ces conditions était impossible. Nous avons donc arrêté toutes nos recherches pour quelques mois. C’était une période particulièrement compliquée. Finalement, après 6 mois difficiles, les choses ont fini par s’arranger.

Au printemps 2021, nous avons donc décidé de reprendre notre projet en envisageant les choses différemment. Nous nous sommes tous deux inscrits pour la session des Journées Québec France. Cet événement a lieu deux fois par an. En raison de la crise sanitaire, tout ce fait en ligne ce qui nous facilitait la tâche.

Dans le domaine de la santé, la plupart des offres sont réglementées et nécessitent donc des équivalences de diplôme. Je savais que mes chances étaient réduites. Du côté de mon mari qui travaille dans le secteur industriel, les offres étaient nombreuses, mais peu correspondaient à son expertise.

Il a ainsi pu postuler à toutes les offres correspondantes et a obtenu des entrevues en réponse à deux candidatures. Je vous détaillerais prochainement cette étape cruciale pour nous qui a permis de lancer entièrement les démarches pour l’obtention d’un visa de travail.

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